Crash d'un TU 154 du gouvernement polonais

Polish president killed in Tu-154 crash

Polish president Lech Kaczynski is among some 90 people killed after a governmental [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] crashed near the Russian city of Smolensk.
The Polish presidential office confirms that Kaczynski, his wife Maria, and dozens of senior Polish representatives were on board the aircraft.
It states that preliminary information suggests the aircraft struck trees at the end of the runway while attempting a go-around. Weather conditions were reportedly poor, including fog, but meteorological information from the airport has yet to be confirmed, as is a report that the Tu-154's crew was offered a diversion.
The presidential office says it is still awaiting official information regarding the number of occupants, and the total number of casualties.
It has published a list of around 90 people - headed by Kaczynski - who checked at Warsaw for the flight to Smolensk, including many senior representatives of the Government and military - among them notable politicians, and army and air force commanders.
The country's presidential air wing has two Tu-154Ms, numbered 101 and 102. While the airframe involved has yet to be positively identified, the presidential office manifest indicates the number '101' next to the aircraft type.
Russia's emergency situations ministry states that there is no evidence of survivors from the accident, which occurred at 10:50 Moscow time. Smolensk's military airport, Severni, is located to the north of the city and has 2,500m east-west runway. The ministry says the aircraft came down 300m from the runway.
Ninety-six people, it adds, were on board of which 88 were members of the official Polish delegation. Around 100 rescue personnel and 18 vehicles have attended the crash scene.
Kaczynski, elected president in 2005, was due to attend a memorial service to mark the 70th anniversary of the 1940 massacre of Polish prisoners at Katyn.

SMOLENSK, Russie, 10 avril (Reuters) -

Le président polonais Lech Kaczynski a trouvé la mort samedi dans un accident d'avion survenu à l'approche de l'aéroport de Smolensk, dans l'ouest de la Russie, où régnait un épais brouillard, ont annoncé les autorités.

Aucun passager n'a survécu, selon le gouverneur de la région, Sergueï Antoufiev, et l'agence de presse polonaise PAP.

Des images de télévision montrent le fuselage de l'appareil, un Tupolev TU-154, en flammes et des débris éparpillés dans la forêt alentour.

L'accident s'est produit à deux kilomètres de l'aéroport de Smolensk.

L'avion a pris feu après avoir touché le sol et des équipes de secours ont aussitôt tenté d'en extraire les passagers, a expliqué un porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères à Varsovie.

L'épouse du chef de l'Etat et le gouverneur de la banque centrale Slavomir Skrzypek, se trouvaient également à bord, tout comme le chef d'état-major de l'armée, Franciszek Gagor, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Andrzej Kremer.

Le président du Parlement Bronislav Komorovski devrait assurer l'intérim à la tête de l'Etat, a annoncé son porte-parole, interrogé par Reuters.

Lech Kaczynski se rendait à Katyn, près de" Smolensk, pour rendre hommage aux prisonniers de guerre et aux intellectuels polonais exécutés au printemps 1940, quelques mois après le démantèlement de la Pologne par l'Allemagne nazie et l'Union soviétique.
(Lidia Kelly, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

WARSAW, April 11, 2010 (AFP)The air crash that claimed the lives of Polish President Lech Kaczynski and 95 others including political and military leaders has spotlighted Poland's lack of travel rules for officials.

2010 AFP

Les autorités polonaises ont publié, mardi 1^er juin, la transcription intégrale de l'enregistreur des conversations dans le cockpit de l'avion du président [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui s'est écrasé le 10 avril en Russie.

La transcription des quelque 40 dernières minutes du vol semble confirmer la thèse selon laquelle les pilotes de l'appareil ont négligé plusieurs avertissements des indicateurs automatiques de leur appareil.

"Pull up, pull up" (Redressez, redressez), peut-on entendre à plusieurs reprises dans les 20 dernières secondes du vol.

Mais cette commande ne semble pas avoir provoqué de réaction des pilotes avant les tout derniers instants, selon le texte publié en version intégrale, en russe et en polonais, sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

A 16 minutes de l'impact avec le sol, les contrôleurs de la tour de l'aéroport de Smolensk ont transmis :
"Les conditions ne permettent pas l'atterrissage".
"Merci, si possible nous allons tenter d'atterrir mais si la météo est mauvaise nous allons nous retirer pour un deuxième tour", a répondu le premier pilote, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
"Pour l'instant, dans les conditions actuelles nous n'arriverons pas à nous poser", déclare-t-il cependant une minute plus tard.

Dix minutes plus tard, on entend le directeur du protocole diplomatique, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], présent dans le cockpit dire : "Le président n'a pas encore décidé ce que nous allons faire".

AU MOINS DIX AVERTISSEMENTS DES SYSTÈMES D'ALERTE

Selon la transcription, le chef de l'armée de l'air, le général [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], se trouvait dans le cockpit à deux minutes de l'accident, mais rien ne laisse supposer qu'il ait exercé une pression directe sur les pilotes.

Depuis l'accident, certains médias polonais ont laissé entendre que Kaczynski lui-même avait peut-être contribué à la catastrophe en encourageant les pilotes à se poser malgré les mauvaises conditions météorologiques et contre l'avis des contrôleurs aériens russes à l'aéroport de Smolensk.

Kaczynski et son entourage étaient en retard pour une cérémonie prévue dans la forêt de Katyn pour le 70^e anniversaire du massacre de 22 000 officiers et intellectuels polonais par le NKVD, la police secrète soviétique de l'époque. Le script ne permet pas d'étayer cette thèse, même si, trois minutes avant l'accident, on lit qu'une personne non identifiée déclare dans le cockpit : " ... serait contrarié si...".

On ignore quel est le sujet de cette phrase, dont le reste est inintelligible.

Les 20 dernières secondes sont ponctuées de commandes automatiques "pull up" et "terrain ahead" (avertissant de la proximité du sol) et des indications du navigateur de l'appareil sur l'altitude : 100, 90, 80, 70 et jusqu'à 20 mètres.

A 50 mètres du sol, la tour de contrôle a lancé la commande "horizon 101", qui ordonne d'arrêter de descendre.

Les dernières secondes sont marquées par le bruit de l'avion qui heurte un arbre, une ultime commande de la tour
ordonnant à l'avion de repartir, et de quelques jurons prononcés en polonais, se transformant en cri de détresse.

En tout, les pilotes ont reçu dix avertissements des systèmes d'alerte à bord de l'avion les invitant à reprendre de l'altitude.

"L'ENQUÊTE DOIT ÊTRE MENÉE PAR LES POLONAIS"

La publication de la transcription des conversations du cockpit a été approuvée mardi par le Conseil de sécurité nationale qui réunit les plus hauts responsables des institutions de l'Etat et des plus grands partis représentés au Parlement.
Mais, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], le frère jumeau du président polonais mort dans l'accident a refusé de participer à la réunion
extraordinaire de ce Conseil.

Il a souhaité que Moscou remette à la Pologne les boîtes noires originales de l'appareil parce que "l'enquête doit être menée par les Polonais".

Lundi, la Russie n'a en effet remis à la Pologne que des copies numériques des enregistrements des boîtes noires de l'avion.

L'enquête principale sur les causes de l'accident est pour l'instant menée par la Russie, en vertu de la convention de Chicago, signée en 1944, selon laquelle l'Etat sur le territoire duquel s'est produit l'accident est responsable de l'enquête.
Le Tupolev 154 transportant le président Kaczynski et son épouse, ainsi que de hauts responsables politiques et militaires polonais, s'est écrasé le 10 avril en tentant d'atterrir par un épais brouillard près de Smolensk, tuant ses 96 occupants.