Contrôle aérien français

Contrôle aérien en France et sécurité

AFP, sur Romandie;com

PARIS - Le gouvernement français a demandé mercredi un rapport à l'aviation civile sous 24 heures après un article du quotidien Le Figaro mettant en cause le travail des contrôleurs aériens et affirmant que "plusieurs catastrophes ont été évitées de justesse".

Selon l'article, les contrôleurs aériens travaillent "quasiment à mi-temps dans la plus parfaite illégalité" et "ce système
d'autogestion pose un réel problème de sécurité".

Le quotidien cite plusieurs incidents rapportés par des pilotes d'Air France, expliquant avoir évité une collision de justesse après avoir reçu des ordres inappropriés de la part de contrôleurs aériens qui n'étaient pas suffisamment nombreux.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau demande "au directeur général de l'Aviation civile, Patrick Gandil, de lui faire parvenir dans les 24 heures des éléments d'analyse et d'information sur les événements rapportés" dans cet article, indique le secrétariat d'Etat.

"La sécurité aérienne est une priorité absolue pour le transport aérien", ajoute le communiqué.

Interrogé par l'AFP, M. Gandil a démenti les informations du Figaro, assurant qu'il n'y avait "pas de difficultés" dans le contrôle aérien.

"On n'est pas dans le Far West, on est dans un espace aérien très contrôlé", a déclaré M. Gandil.

"L'effectif des contrôleurs n'est pas toujours le même tout au long de la journée, mais (s'ajuste) à mesure que le trafic augmente ou qu'il se réduit", a expliqué le directeur général, affirmant qu'un contrôleur avait en charge un maximum de 15 avions simultanément.

"Le contrôleur n'a aucun temps mort, c'est pourquoi le régime de travail est plus faible car c'est un travail extrêmement stressant", a-t-il poursuivi. Selon lui, les aiguilleurs du ciel effectuent en moyenne 22 heures hebdomadaires.

Interrogé de son côté à l'Assemblée nationale, M. Busserau a déclaré que l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle assurait plus de 500.000 vols par an "dans des conditions de sécurité optimales".

Il a ajouté qu'il n'y avait "pas de problème de gestion d'effectifs" à Roissy où 120 vols par heure étaient assurés à certaines heures de pointe "dans des conditions optimales de sécurité".

(AFP / 23 septembre 2009 18h14)

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