Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
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Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour,
Sur cet aspect et seulement celui-ci, je ne prends appui que sur mon expérience personnelle.
Je ne suis commandité par personne.
Je n’ai aucune approche business.
Je raisonne en soldat.
Je ne m’appuie sur aucune source médiatique externe et je tente, j’essaie par tous les moyens à ma disposition, de rester objectif.
Mon propos n’est pas de justifier les opérations militaires sur la Libye.
Je me contente de me replacer dans la situation du printemps 2011.
Si chaque officier, sous officier et homme du rang est totalement libre de ses opinions politiques, quand il reçoit un ordre dans l’exercice de ses fonctions, il l’exécute avec les moyens dont il dispose.
Des moyens, soit, ceux qui sont disponibles sur étagère et non ceux qui seraient souhaitables ou imaginables.
L’accent mis sur ces moyens disponibles mettra peut-être en évidence, les capacités mais aussi les incapacités des différents matériels employés.
Tout d’abord, il n’y a pas que la France et le Royaume Uni avec les opérations Harmattan et Ellamy, qui ont participé d’abord à Odyssey Dawn puis à Unified Protector.
La mise en application militaire de la résolution 1973 de l’O.N.U. comportait 3 axes majeurs :
- L’embargo maritime sur les armes à destination de la Libye
- La mise en œuvre d’une « no fly zone »
- La protection des populations civiles
C’est ce dernier point qui a posé le plus de problèmes pour la répartition, avec ce qui est disponible en magasin, dans le choix des cibles à détruire.
En clair, il s’agissait d’éviter au maximum les dommages collatéraux sur le sol Libyen en espérant faire le moins de victimes civiles possible.
(Frappes chirurgicales et guerre propre sont des termes journalistiques qui tiennent plus du concept intellectuel idéaliste que de la réalité du terrain)
Pourquoi les armées Américaines étaient-elles indispensables pour la mise en place de ces opérations combinées, suite aux décisions politiques de mettre en application militaire, la résolution 1973 ?
Parce qu’il fallait tout simplement un Chef ou une tête, si vous préférez, pour coordonner tout cela.
Entre la France et le Royaume Uni, même en sachant que les armées françaises avaient retrouvé le commandement intégré de l’OTAN via plusieurs NRF, même avec une volonté politique extrêmement forte des deux Chefs d’états, les premières heures de contact entre les Etats Majors des deux pays, tenaient du « dialogue de sourds ».
La solution naturellement proposée par le Pentagone était de s’en remettre à une chaîne de commandement déjà existante, regroupant :
- USAFRICOM (US Africa Command)
- USEUCOM (US European Command)
Ce qui fût fait en un temps record avec, outre cette facilité dans la chaîne de commandement, l’énorme avantage d’intégrer dans cette chaîne, les moyens d’observation et de surveillance du Pentagone.
Le recueil et la distribution du renseignement s’effectuaient donc sous les ordres de Madame le Major Général Woodward
pour les opérations aériennes et ceci depuis la base aérienne de l’USEUCOM de Ramstein (RFA) 617th AOC.
Bien entendu, je n’oublie pas le Vice Amiral Harris, pour le contrôle des opérations navales de la coalition basé sur l'USS Mount Whitney.
Ce problème de chaîne de commandement, tel qu’exposé, a été à nouveau un sérieux obstacle à la bonne continuité des opérations, lors de la fin d’ Odyssey Dawn, soit le retrait des moyens de frappe de l’US Air Force.
Il y a eu une période de flottement d’environ 72 heures où nous sommes revenus à la case départ, pour savoir qui commande quoi, notamment entre les EMA français et britanniques.
Il était urgent de trouver une solution car d’autres pays faisaient aussi partie de cette coalition.
A suivre séparément…
Sur cet aspect et seulement celui-ci, je ne prends appui que sur mon expérience personnelle.
Je ne suis commandité par personne.
Je n’ai aucune approche business.
Je raisonne en soldat.
Je ne m’appuie sur aucune source médiatique externe et je tente, j’essaie par tous les moyens à ma disposition, de rester objectif.
Mon propos n’est pas de justifier les opérations militaires sur la Libye.
Je me contente de me replacer dans la situation du printemps 2011.
Si chaque officier, sous officier et homme du rang est totalement libre de ses opinions politiques, quand il reçoit un ordre dans l’exercice de ses fonctions, il l’exécute avec les moyens dont il dispose.
Des moyens, soit, ceux qui sont disponibles sur étagère et non ceux qui seraient souhaitables ou imaginables.
L’accent mis sur ces moyens disponibles mettra peut-être en évidence, les capacités mais aussi les incapacités des différents matériels employés.
Tout d’abord, il n’y a pas que la France et le Royaume Uni avec les opérations Harmattan et Ellamy, qui ont participé d’abord à Odyssey Dawn puis à Unified Protector.
La mise en application militaire de la résolution 1973 de l’O.N.U. comportait 3 axes majeurs :
- L’embargo maritime sur les armes à destination de la Libye
- La mise en œuvre d’une « no fly zone »
- La protection des populations civiles
C’est ce dernier point qui a posé le plus de problèmes pour la répartition, avec ce qui est disponible en magasin, dans le choix des cibles à détruire.
En clair, il s’agissait d’éviter au maximum les dommages collatéraux sur le sol Libyen en espérant faire le moins de victimes civiles possible.
(Frappes chirurgicales et guerre propre sont des termes journalistiques qui tiennent plus du concept intellectuel idéaliste que de la réalité du terrain)
Pourquoi les armées Américaines étaient-elles indispensables pour la mise en place de ces opérations combinées, suite aux décisions politiques de mettre en application militaire, la résolution 1973 ?
Parce qu’il fallait tout simplement un Chef ou une tête, si vous préférez, pour coordonner tout cela.
Entre la France et le Royaume Uni, même en sachant que les armées françaises avaient retrouvé le commandement intégré de l’OTAN via plusieurs NRF, même avec une volonté politique extrêmement forte des deux Chefs d’états, les premières heures de contact entre les Etats Majors des deux pays, tenaient du « dialogue de sourds ».
La solution naturellement proposée par le Pentagone était de s’en remettre à une chaîne de commandement déjà existante, regroupant :
- USAFRICOM (US Africa Command)
- USEUCOM (US European Command)
Ce qui fût fait en un temps record avec, outre cette facilité dans la chaîne de commandement, l’énorme avantage d’intégrer dans cette chaîne, les moyens d’observation et de surveillance du Pentagone.
Le recueil et la distribution du renseignement s’effectuaient donc sous les ordres de Madame le Major Général Woodward
pour les opérations aériennes et ceci depuis la base aérienne de l’USEUCOM de Ramstein (RFA) 617th AOC.
Bien entendu, je n’oublie pas le Vice Amiral Harris, pour le contrôle des opérations navales de la coalition basé sur l'USS Mount Whitney.
Ce problème de chaîne de commandement, tel qu’exposé, a été à nouveau un sérieux obstacle à la bonne continuité des opérations, lors de la fin d’ Odyssey Dawn, soit le retrait des moyens de frappe de l’US Air Force.
Il y a eu une période de flottement d’environ 72 heures où nous sommes revenus à la case départ, pour savoir qui commande quoi, notamment entre les EMA français et britanniques.
Il était urgent de trouver une solution car d’autres pays faisaient aussi partie de cette coalition.
A suivre séparément…
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci "admin" !
J'attends la suite avec intérêt
J'attends la suite avec intérêt
Adrian_P- Messages : 1061
Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour,
La mise en œuvre de la "no fly zone"
Ce premier axe de mise en application militaire de la résolution 1973 s’est imposé tout naturellement, à la chaîne de commandement coalisé, dès le début d’ Odyssey Dawn.
Tout d’abord pour rendre inopérante l’aviation militaire Libyenne et dans le même temps, s’assurer le plus rapidement possible, la maîtrise totale du ciel Libyen pour une sécurité optimale des équipages engagés dans la coalition.
Bien sûr, tous les pays ayant accepté de participer à ces opérations de «police du ciel » ont tous, sans exception, mis à disposition les intercepteurs qu’ils étaient en mesure d’aligner, afin d’obtenir une permanence opérationnelle pour faire respecter cette "no fly zone".
Concomitamment, les frappes sur des cibles terrestres ont débuté par des tirs de BGM 109 Tomahawk mais aussi au moyen de BGL lancées après authentification de la cible, par des GR4 Tornado de la RAF et des Rafales et Mirages 2000 de l’AAF.
Les premières identifications d’objectifs sont effectuées par des avions de combat ayant une capacité suffisante de transmissions des données recueillies lors de leurs reconnaissances, vers les différents centres d’interprétations et d’imageries de leurs armées respectives.
Afin d’obtenir la plus grande efficacité opérationnelle dans ces recueils de missions de reconnaissances, les E3 de l’OTAN, de l’ AAF, de la RAF, assurent une permanence aérienne, 24 h sur 24. (il y en a toujours un au moins en l'air).
La destruction d’un Soko Galeb Libyen ne se fera qu’au sol, une fois authentification certaine de la cible en vol par une paire Mirage 2000/ Rafale, destruction effectuée et confirmée par une autre paire de Rafale au moyen de A2SM.
Dans le contexte de cet évènement précis, les capacités d’un radar ou d’un autre à suivre 10, 12, 15 ou 20 cibles simultanément et d’en engager 3, 5 ou 10, tiennent plus du prospectus publicitaire que de la réelle utilité opérationnelle.
De même dans les missions CAP (Combat Air Patrol), deux appareils en mode Air Air se mettent en hippodrome pendant 2 h à 2 h 30, en cherchant tout mouvement aérien mais sous le contrôle des E3 précités.
A suivre séparément ...
La mise en œuvre de la "no fly zone"
Ce premier axe de mise en application militaire de la résolution 1973 s’est imposé tout naturellement, à la chaîne de commandement coalisé, dès le début d’ Odyssey Dawn.
Tout d’abord pour rendre inopérante l’aviation militaire Libyenne et dans le même temps, s’assurer le plus rapidement possible, la maîtrise totale du ciel Libyen pour une sécurité optimale des équipages engagés dans la coalition.
Bien sûr, tous les pays ayant accepté de participer à ces opérations de «police du ciel » ont tous, sans exception, mis à disposition les intercepteurs qu’ils étaient en mesure d’aligner, afin d’obtenir une permanence opérationnelle pour faire respecter cette "no fly zone".
Concomitamment, les frappes sur des cibles terrestres ont débuté par des tirs de BGM 109 Tomahawk mais aussi au moyen de BGL lancées après authentification de la cible, par des GR4 Tornado de la RAF et des Rafales et Mirages 2000 de l’AAF.
Les premières identifications d’objectifs sont effectuées par des avions de combat ayant une capacité suffisante de transmissions des données recueillies lors de leurs reconnaissances, vers les différents centres d’interprétations et d’imageries de leurs armées respectives.
Afin d’obtenir la plus grande efficacité opérationnelle dans ces recueils de missions de reconnaissances, les E3 de l’OTAN, de l’ AAF, de la RAF, assurent une permanence aérienne, 24 h sur 24. (il y en a toujours un au moins en l'air).
La destruction d’un Soko Galeb Libyen ne se fera qu’au sol, une fois authentification certaine de la cible en vol par une paire Mirage 2000/ Rafale, destruction effectuée et confirmée par une autre paire de Rafale au moyen de A2SM.
Dans le contexte de cet évènement précis, les capacités d’un radar ou d’un autre à suivre 10, 12, 15 ou 20 cibles simultanément et d’en engager 3, 5 ou 10, tiennent plus du prospectus publicitaire que de la réelle utilité opérationnelle.
De même dans les missions CAP (Combat Air Patrol), deux appareils en mode Air Air se mettent en hippodrome pendant 2 h à 2 h 30, en cherchant tout mouvement aérien mais sous le contrôle des E3 précités.
A suivre séparément ...
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci bien Admin,
Quels rôles pour les Gripen, Typhoon et F-16 européens à ce stade ?
Quels rôles pour les Gripen, Typhoon et F-16 européens à ce stade ?
AL 11 O- Messages : 883
Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Oui
Le Gripen et les spécificités suédoises
Tous les Gripen engagés dans OOD & OUP furent du modèle C de l’Armée de l'Air Suédoise
Dés le départ, dans l'ordre de bataille, ils furent classés dans la liste des appareils CAP et Reco (aucune frappe au sol donc et aucun caractère de polyvalence à moins de 2 heures).
C'était la première fois depuis le Congo dans les années 60 avec quelques J 29 que la Suède déployait ses ailes ailleurs que chez elle.
Les problèmes d'intégration dans le dispositif global ont poussé dans le même temps, la Suède à développer le Gripen E, pour le bénéfice, tout relatif ( avis perso ) de la Suisse.
D'abord, la mise en avant de la nacelle reco longue distance MRSP par SAAB m'a un peu indisposé car l'essentiel du travail de recueil de renseignements tactiques photo des Gripen suédois fut réalisé au moyen de la petite mais efficace Reccelite de conception Israélienne.
Mais c'est le jeu du "marketing" qui prouve que les placards de pub sont loin d'être le reflet de la réalité.
Avoir un Détachement Opérationnel à 15mn quand on a été un pays neutre durant des décennies n'est ni simple ni facile, quelle que soit l'arme.
La création de Gripen Itl avec British Aerospace fut en son temps un moyen de contourner l'interdiction constitutionnelle d'exporter des armes. Il existait aussi un Ministère du désarment en Suède, du temps de la neutralité.
Mais dans le seul périmètre des missions qui furent confiées aux Gripen, le boulot fut fait.
L'utilisation et les capacités des Typhoon et F16 pour OOD et OUP seront traités séparément...
Le Gripen et les spécificités suédoises
Tous les Gripen engagés dans OOD & OUP furent du modèle C de l’Armée de l'Air Suédoise
Dés le départ, dans l'ordre de bataille, ils furent classés dans la liste des appareils CAP et Reco (aucune frappe au sol donc et aucun caractère de polyvalence à moins de 2 heures).
C'était la première fois depuis le Congo dans les années 60 avec quelques J 29 que la Suède déployait ses ailes ailleurs que chez elle.
Les problèmes d'intégration dans le dispositif global ont poussé dans le même temps, la Suède à développer le Gripen E, pour le bénéfice, tout relatif ( avis perso ) de la Suisse.
D'abord, la mise en avant de la nacelle reco longue distance MRSP par SAAB m'a un peu indisposé car l'essentiel du travail de recueil de renseignements tactiques photo des Gripen suédois fut réalisé au moyen de la petite mais efficace Reccelite de conception Israélienne.
Mais c'est le jeu du "marketing" qui prouve que les placards de pub sont loin d'être le reflet de la réalité.
Avoir un Détachement Opérationnel à 15mn quand on a été un pays neutre durant des décennies n'est ni simple ni facile, quelle que soit l'arme.
La création de Gripen Itl avec British Aerospace fut en son temps un moyen de contourner l'interdiction constitutionnelle d'exporter des armes. Il existait aussi un Ministère du désarment en Suède, du temps de la neutralité.
Mais dans le seul périmètre des missions qui furent confiées aux Gripen, le boulot fut fait.
L'utilisation et les capacités des Typhoon et F16 pour OOD et OUP seront traités séparément...
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci !
Dans la chaîne du traitement du renseignements, il y a eu le R1 Sentinel britannique.
Les R1 ne doivent-ils pas être retirés de l'inventaire de la RAF si on en croit le SDSR ?
Dans la chaîne du traitement du renseignements, il y a eu le R1 Sentinel britannique.
Les R1 ne doivent-ils pas être retirés de l'inventaire de la RAF si on en croit le SDSR ?
Bernie- CLUB
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour Bernie,
Salut à tous,
Du début d’ OOD jusqu’à la fin d’ OUP, la RAF a réussi à maintenir une capacité de détection de cibles mobiles sur le sol Libyen en stationnant à Akrotiri, un Sentinel R1 sur les 5 en inventaire.
Les capacités du radar GMTI du Sentinel comme l’ensemble du système de détection embarqué sur cet avion, furent un outil unique du côté des européens.
Quant à la revue de défense stratégique (SDSR) elle ne dit pas que les Sentinel ont vocation à disparaître dans un avenir proche, mais sa lecture laisse planer un sérieux doute sur le maintien de ses capacités uniques en Europe.
Salut à tous,
Du début d’ OOD jusqu’à la fin d’ OUP, la RAF a réussi à maintenir une capacité de détection de cibles mobiles sur le sol Libyen en stationnant à Akrotiri, un Sentinel R1 sur les 5 en inventaire.
Les capacités du radar GMTI du Sentinel comme l’ensemble du système de détection embarqué sur cet avion, furent un outil unique du côté des européens.
Quant à la revue de défense stratégique (SDSR) elle ne dit pas que les Sentinel ont vocation à disparaître dans un avenir proche, mais sa lecture laisse planer un sérieux doute sur le maintien de ses capacités uniques en Europe.
Dernière édition par Admin le Sam 20 Oct 2012, 13:39, édité 1 fois
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour AL 11 O,
Salut à tous,
Utilisation et capacités des Typhoon de la RAF et de l' AMI.
Du début des opérations de la coalition jusqu’à mi octobre 2011, un bon millier de cibles a été traité par la RAF. 90 % de ces cibles le furent par des GR4 Tornado.
En missions CAP et SEAD, les Typhoon de la RAF ont rempli leurs tâches, sans souci particulier.
Le manque de polyvalence des Typhoon de la RAF s’explique par le faible nombre câblé pour délivrer des armements air sol LGB (Paveway améliorée) et le peu de pilotes qualifiés pour cette utilisation, en provenance des 3 et 11 Squadrons.
Le MoD Britannique a naturellement mis l’accent sur la munition de précision Brimstone, qui provoque le plus souvent, le minimum de dommages collatéraux.
Et ces Brimstone n’étaient opérables que par les GR4 Tornado.
Quant aux autres Typhoon, ceux mis à disposition par l' Aeronautica Militare Italiana, ils restèrent confinés uniquement dans un rôle, malgré tout indispensable, de SEAD et CAP.
Notons que l’Espagne qui s’est joint à Odyssey Dawn, n’a déployé que 4 F-18 pour des missions de SEAD et CAP, depuis la base de Decimomannu.
En conclusion, les Typhoon les plus évolués, ceux de la RAF, n’avaient pas pendant OOD et OUP, de réelles capacités polyvalentes et les quelques bombes à guidage laser de 500 kg faisaient forcément beaucoup plus de dégâts au sol que les petits et excellents Brimstone ou que même les Storm Shadow..
Salut à tous,
Utilisation et capacités des Typhoon de la RAF et de l' AMI.
Du début des opérations de la coalition jusqu’à mi octobre 2011, un bon millier de cibles a été traité par la RAF. 90 % de ces cibles le furent par des GR4 Tornado.
En missions CAP et SEAD, les Typhoon de la RAF ont rempli leurs tâches, sans souci particulier.
Le manque de polyvalence des Typhoon de la RAF s’explique par le faible nombre câblé pour délivrer des armements air sol LGB (Paveway améliorée) et le peu de pilotes qualifiés pour cette utilisation, en provenance des 3 et 11 Squadrons.
Le MoD Britannique a naturellement mis l’accent sur la munition de précision Brimstone, qui provoque le plus souvent, le minimum de dommages collatéraux.
Et ces Brimstone n’étaient opérables que par les GR4 Tornado.
Quant aux autres Typhoon, ceux mis à disposition par l' Aeronautica Militare Italiana, ils restèrent confinés uniquement dans un rôle, malgré tout indispensable, de SEAD et CAP.
Notons que l’Espagne qui s’est joint à Odyssey Dawn, n’a déployé que 4 F-18 pour des missions de SEAD et CAP, depuis la base de Decimomannu.
En conclusion, les Typhoon les plus évolués, ceux de la RAF, n’avaient pas pendant OOD et OUP, de réelles capacités polyvalentes et les quelques bombes à guidage laser de 500 kg faisaient forcément beaucoup plus de dégâts au sol que les petits et excellents Brimstone ou que même les Storm Shadow..
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci
Les FGR4 Typhoon sont pourtant présentés comme complètement multirôle, avec capacité de délivrance de Brimstone ?
Mais vous faites référence à la période Odyssey Dawn jusqu'à octobre 2011 ( devenue Unified protector ??? )
Les FGR4 Typhoon sont pourtant présentés comme complètement multirôle, avec capacité de délivrance de Brimstone ?
Mais vous faites référence à la période Odyssey Dawn jusqu'à octobre 2011 ( devenue Unified protector ??? )
Magic- CLUB
- Messages : 1048
Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci
La passation de commandement entre USA et OTAN a lieu le 31 mars 2011
Le décès de Kadhafi est confirmé le 20 octobre 2011. La fin des opérations globales étant plus tard.
Ce qui est à remarquer dans l’interprétation de la résolution 1973 ( qui suit la 1970 concernant toujours la Libye ) :
La passation de commandement entre USA et OTAN a lieu le 31 mars 2011
Le décès de Kadhafi est confirmé le 20 octobre 2011. La fin des opérations globales étant plus tard.
Ce qui est à remarquer dans l’interprétation de la résolution 1973 ( qui suit la 1970 concernant toujours la Libye ) :
Et aussi une responsabilité de protéger, de " responsability to protect "The Security Council has authorized the use of military force for human protection purposes against the wishes of a functioning state
Admin- Admin
- Messages : 2202
Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour,
Je reviens par nécessité, sur ce fameux missile Brimstone, avec un petit peu d’histoire et de prospective.
La version Dual Mode à capteur laser semi actif fût commandée par le MoD au titre d’une urgence opérationnelle au profit des GR4 Tornado déployés en Afghanistan.
Le grand intérêt d’utiliser ce Brimstone en Libye s’est imposé par la nécessité de réduire au maximum, les dommages collatéraux.
Par contre, le mode « killbox » du Brimstone fût utilisé pour la première fois sur le territoire Libyen en utilisant au mieux, l'autodirecteurr à grande précision contre des concentrations importantes de véhicules en mouvement. Ce qui n’avait jamais été le cas en Afghanistan.
Le programme SPEAR Capability 3, financé par le MoD, intégrera des charges détonantes polyvalentes et un propulseur évolué, permettant une portée encore accrue au-delà de 15.000 m.
Cette version du Brimstone est prévue pour être emportée en soute, par les Lockheed Martin F35 commandés par le MoD.
L’adaptation du Brimstone sur Typhoon reste très hypothétique pour la RAF.
Si tel était le cas, et cela serait de mon point de vue souhaitable, il y a une double question de redondance et de coût à laquelle il faut ajouter les incertitudes sur le calendrier réel de recettes de ces F-35 aux standards de la RAF et de la FAA.
Nous sommes donc renvoyés à la revue de défense stratégique (SDSR) qui préconise la prolongation de vie opérationnelle d’une partie des GR4 Tornado.
Dans leur version DMB2, SPEAR Capability 2, les Brimstone verront leur propulsion muratisée, c’est-à-dire, leur emport possible depuis un porte-aéronefs.
Donc, le Typhoon ne serait pas concerné, mais lorsque les GR4 Tornado, câblés pour l’utilisation de cette arme (comme bien d’autres) seront retirés de l’inventaire, probablement après la date initialement prévue, les Typhoon seront toujours là et de solides capacités air sol se révèleront indispensables, avec donc la qualification de ces Brimstone mais aussi d’autres munitions de précision et des modifications du système d’armes (radar compris).
Il est acquis que les Typhoon de la RAF deviendront polyvalents, avec la capacité « man in the loop », lorsque les GR4 Tornado prendront leur retraite.
Voici un exemple des difficultés que peut rencontrer une Armée de l’Air lorsqu’elle s’équipe d’un avion réalisé en coopération entre plusieurs pays.
Il faut tout de même souligner ici, que le Rafale n’a pas ce type de problème précis.
Je reviens par nécessité, sur ce fameux missile Brimstone, avec un petit peu d’histoire et de prospective.
La version Dual Mode à capteur laser semi actif fût commandée par le MoD au titre d’une urgence opérationnelle au profit des GR4 Tornado déployés en Afghanistan.
Le grand intérêt d’utiliser ce Brimstone en Libye s’est imposé par la nécessité de réduire au maximum, les dommages collatéraux.
Par contre, le mode « killbox » du Brimstone fût utilisé pour la première fois sur le territoire Libyen en utilisant au mieux, l'autodirecteurr à grande précision contre des concentrations importantes de véhicules en mouvement. Ce qui n’avait jamais été le cas en Afghanistan.
Le programme SPEAR Capability 3, financé par le MoD, intégrera des charges détonantes polyvalentes et un propulseur évolué, permettant une portée encore accrue au-delà de 15.000 m.
Cette version du Brimstone est prévue pour être emportée en soute, par les Lockheed Martin F35 commandés par le MoD.
L’adaptation du Brimstone sur Typhoon reste très hypothétique pour la RAF.
Si tel était le cas, et cela serait de mon point de vue souhaitable, il y a une double question de redondance et de coût à laquelle il faut ajouter les incertitudes sur le calendrier réel de recettes de ces F-35 aux standards de la RAF et de la FAA.
Nous sommes donc renvoyés à la revue de défense stratégique (SDSR) qui préconise la prolongation de vie opérationnelle d’une partie des GR4 Tornado.
Dans leur version DMB2, SPEAR Capability 2, les Brimstone verront leur propulsion muratisée, c’est-à-dire, leur emport possible depuis un porte-aéronefs.
Donc, le Typhoon ne serait pas concerné, mais lorsque les GR4 Tornado, câblés pour l’utilisation de cette arme (comme bien d’autres) seront retirés de l’inventaire, probablement après la date initialement prévue, les Typhoon seront toujours là et de solides capacités air sol se révèleront indispensables, avec donc la qualification de ces Brimstone mais aussi d’autres munitions de précision et des modifications du système d’armes (radar compris).
Il est acquis que les Typhoon de la RAF deviendront polyvalents, avec la capacité « man in the loop », lorsque les GR4 Tornado prendront leur retraite.
Voici un exemple des difficultés que peut rencontrer une Armée de l’Air lorsqu’elle s’équipe d’un avion réalisé en coopération entre plusieurs pays.
Il faut tout de même souligner ici, que le Rafale n’a pas ce type de problème précis.
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci
Donc, le Typhoon ou les Typhoon britanniques polyvalents avant le retrait des Tornado, retrait repoussé à une date indéterminée tant que la date de réception des F-35 n'est pas assurée par LM.
Y a t-il eu déploiement de Typhoon de la RAF en Afghanistan ?
Donc, le Typhoon ou les Typhoon britanniques polyvalents avant le retrait des Tornado, retrait repoussé à une date indéterminée tant que la date de réception des F-35 n'est pas assurée par LM.
Y a t-il eu déploiement de Typhoon de la RAF en Afghanistan ?
Barth- CLUB
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Pour Barth
Non, les Typhoon de la RAF n'ont pas, à ma connaissance, été déployés en Afghanistan
Je tacherai de traiter des F-16 séparément, plus tard.
Non, les Typhoon de la RAF n'ont pas, à ma connaissance, été déployés en Afghanistan
Je tacherai de traiter des F-16 séparément, plus tard.
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Buon giorno Admin,
Merci pour tout ça j'attends la suite si vous avez le temps.
J'ai juste une question à propos de la Turquie :
Quel fût précisément son rôle ?
Il me semble que c'est le seule pays musulman, non arabe, qui soit membre de l'OTAN.
Peut-être savez-vous quel fût la position prise par le gouvernement Turque lors du vote de la résolution 1973 et ensuite, l'engagement de ce pays dans l'application militaire de cette résolution.
Grazie
Merci pour tout ça j'attends la suite si vous avez le temps.
J'ai juste une question à propos de la Turquie :
Quel fût précisément son rôle ?
Il me semble que c'est le seule pays musulman, non arabe, qui soit membre de l'OTAN.
Peut-être savez-vous quel fût la position prise par le gouvernement Turque lors du vote de la résolution 1973 et ensuite, l'engagement de ce pays dans l'application militaire de cette résolution.
Grazie
Roberto- CLUB
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Localisation : Italia
Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour Roberto
Salut à tous
Paradoxe et dilemme
La position de la Turquie après le vote du 17 mars 2011 s'est assouplie
Mais à ma connaissance aucune participation aérienne de sa part.
Recep Tayyip Erdoğan avait déclaré " ne pas ( vouloir) pointer d’armes contre le peuple libyen "
Le Parlement turque avait cependant accepté de mettre à disposition de la coalition des navires pour faire respecter l'embargo maritime sur la Libye.
Egalement pour l'extraction de populations réfugiées : d'autres pays l'ont fait, comme le Canada qui lui a mis sur pied une importante opération Mobile sur laquelle je tacherai de développer
Salut à tous
Paradoxe et dilemme
La position de la Turquie après le vote du 17 mars 2011 s'est assouplie
Mais à ma connaissance aucune participation aérienne de sa part.
Recep Tayyip Erdoğan avait déclaré " ne pas ( vouloir) pointer d’armes contre le peuple libyen "
Le Parlement turque avait cependant accepté de mettre à disposition de la coalition des navires pour faire respecter l'embargo maritime sur la Libye.
Egalement pour l'extraction de populations réfugiées : d'autres pays l'ont fait, comme le Canada qui lui a mis sur pied une importante opération Mobile sur laquelle je tacherai de développer
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour,
Avant de poursuivre cette sorte de débriefing des opérations sur la Libye, en passant en revue les différents matériels (ou moyens), notamment tous les F-16, F-18, CF18, A10 et avions de patrouille maritime, je remets quelques lignes sur la position très ambiguë des politiques turques.
Il est quasi certain qu’au moment du vote de la résolution 1973, si la Turquie avait été membre permanent du Conseil de Sécurité, elle aurait voté « non ».
De même, une fois la décision prise d’envoyer 5 navires et un sous marin en Méditerranée, en précisant bien qu’ils étaient sous le commandement de l’OTAN et de personne d’autre, les atermoiements du pouvoir politique turque ne s’accordaient pas forcément avec le sérieux, le professionnalisme et le niveau d’engagement de ses marins.
Encore pire, dans la partie navale de l’ordre de bataille du DOD, tous les navires de surveillance et de combats sont statistiquement mentionnés avec le positionnement de chaque navire, son pays d’appartenance et son numéro d’identification.
On y retrouve la position précise de chacun d’eux qu’il serait un peu long d’énumérer.
Mais il faut quand même préciser qu’entre les navires des marines de guerre françaises, italiennes, américaines, britanniques, canadiennes …nulle part n’apparaît le positionnement des navires turcs.
Lors d’une patrouille au large de la Tripolitaine, un navire de combat de la marine turque a bien signalé la présence, disons aux alentours de fin mars/début avril 2011, de plusieurs bâtiments de guerre de la marine libyenne, vedettes et patrouilleur.
L’absence totale d’autres réactions de la part de cette patrouille turque ne venait pas d’une panne ou d’une indisponibilité quelconque mais d’un ordre direct des politiques turques de ne pas intervenir.
La présence dans la même région maritime de navires de guerre français et américains a permis d’approfondir cette première reconnaissance, d’identifier un patrouilleur libyen de la classe PV-30, de deux autres bâtiments et de la présence de mines.
Ce sont des P3-Orion de l’US Navy et des Fairchild A-10 de l’USAF qui ont traité les trois objectifs mentionnés.
Le Vice Amiral Gortney , à l’occasion d’un des DOD News Briefing au Pentagone s’abstiendra de tout commentaire sur les présences de la marine de guerre turque en Méditerranée. Il ne la mentionnera même pas !
Comment peut-on s’afficher comme faisant partie d’une coalition et rester les bras croisés lorsque des navires marchands (qui certes ne transportaient pas des fleurs) se prennent des obus de marine ?
Dernière chose et pas la moindre concernant la Turquie, ce pays dispose et met à disposition de façon permanente, des bases aériennes (tout comme des ports) au profit de l’OTAN mais, pendant toute la durée des opérations OOD et OUP, aucune base aérienne turque n’a servi de point d’appui pour des opérations aériennes de la coalition.
Rappel des bases déportées mises à disposition de la coalition :
ITALIE :
Trapani - Gioia del Colle – Aviano – Sigonella - Decimomannu
GRECE :
La Sude – Araxos
CHYPRE :
Akrotiri
Espagne :
Moron
A suivre comme promis, les F-16 et F-18 …
Avant de poursuivre cette sorte de débriefing des opérations sur la Libye, en passant en revue les différents matériels (ou moyens), notamment tous les F-16, F-18, CF18, A10 et avions de patrouille maritime, je remets quelques lignes sur la position très ambiguë des politiques turques.
Il est quasi certain qu’au moment du vote de la résolution 1973, si la Turquie avait été membre permanent du Conseil de Sécurité, elle aurait voté « non ».
De même, une fois la décision prise d’envoyer 5 navires et un sous marin en Méditerranée, en précisant bien qu’ils étaient sous le commandement de l’OTAN et de personne d’autre, les atermoiements du pouvoir politique turque ne s’accordaient pas forcément avec le sérieux, le professionnalisme et le niveau d’engagement de ses marins.
Encore pire, dans la partie navale de l’ordre de bataille du DOD, tous les navires de surveillance et de combats sont statistiquement mentionnés avec le positionnement de chaque navire, son pays d’appartenance et son numéro d’identification.
On y retrouve la position précise de chacun d’eux qu’il serait un peu long d’énumérer.
Mais il faut quand même préciser qu’entre les navires des marines de guerre françaises, italiennes, américaines, britanniques, canadiennes …nulle part n’apparaît le positionnement des navires turcs.
Lors d’une patrouille au large de la Tripolitaine, un navire de combat de la marine turque a bien signalé la présence, disons aux alentours de fin mars/début avril 2011, de plusieurs bâtiments de guerre de la marine libyenne, vedettes et patrouilleur.
L’absence totale d’autres réactions de la part de cette patrouille turque ne venait pas d’une panne ou d’une indisponibilité quelconque mais d’un ordre direct des politiques turques de ne pas intervenir.
La présence dans la même région maritime de navires de guerre français et américains a permis d’approfondir cette première reconnaissance, d’identifier un patrouilleur libyen de la classe PV-30, de deux autres bâtiments et de la présence de mines.
Ce sont des P3-Orion de l’US Navy et des Fairchild A-10 de l’USAF qui ont traité les trois objectifs mentionnés.
Le Vice Amiral Gortney , à l’occasion d’un des DOD News Briefing au Pentagone s’abstiendra de tout commentaire sur les présences de la marine de guerre turque en Méditerranée. Il ne la mentionnera même pas !
Comment peut-on s’afficher comme faisant partie d’une coalition et rester les bras croisés lorsque des navires marchands (qui certes ne transportaient pas des fleurs) se prennent des obus de marine ?
Dernière chose et pas la moindre concernant la Turquie, ce pays dispose et met à disposition de façon permanente, des bases aériennes (tout comme des ports) au profit de l’OTAN mais, pendant toute la durée des opérations OOD et OUP, aucune base aérienne turque n’a servi de point d’appui pour des opérations aériennes de la coalition.
Rappel des bases déportées mises à disposition de la coalition :
ITALIE :
Trapani - Gioia del Colle – Aviano – Sigonella - Decimomannu
GRECE :
La Sude – Araxos
CHYPRE :
Akrotiri
Espagne :
Moron
A suivre comme promis, les F-16 et F-18 …
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Salut à tous,
La participation Belge : opération Freedom Falcon.
A partir du 20 mars 2011, la composante air de l’armée belge met à disposition de la coalition, 6 Lockheed F-16AM détachés sur la base d’ Araxos en Grèce.
Durant les 60 premiers jours Freedom Falcon a traité 70 cibles au sol en utilisant une centaine de BGL.
Ce ratio ne doit pas être considéré comme une preuve flagrante de « déchets » (de cibles ratées).
Les F-16AM de Freedom Falcon malgré leur âge, tout comme les pilotes et mécaniciens, ont parfaitement rempli les missions qui leur étaient assignées.
Une fois que les objectifs au sol sont identifiés et répertoriés, d’une façon générale, les ordres de missions sont dispatchés en fonction des disponibilités et des moyens.
Lorsque la cible a été frappée on s’assure du résultat, soit par une image satellite, soit par une mission de reconnaissance aérienne de la cible traitée.
Certaines cibles durcies nécessitent donc parfois, une nouvelle intervention par largage de BGL, à fortiori si on décide que celles-ci ne doivent pas dépasser un certain poids qui correspond à un pouvoir détonnant, ceci dans le souci permanent de responsabilités de protéger évoquées plus haut.
Concernant les missions CAP et SEAD, les F-16AM belges ont apporté une contribution nécessaire et indispensable au maintien de la « no fly zone ».
Notons que deux C-130 Hercule assuraient la liaison entre la Belgique et Araxos et que les nécessités des rotations exigeaient la disponibilité d’une vingtaine de F-16AM/BM en Belgique.
Finalement, sans tambours, sans trompettes et sans faire de mousse, la Composante Air a parfaitement fait son travail.
A la fin de Freedom Falcon, plus de 470 bombes guidées avaient été larguées.
A suivre...
La participation Belge : opération Freedom Falcon.
A partir du 20 mars 2011, la composante air de l’armée belge met à disposition de la coalition, 6 Lockheed F-16AM détachés sur la base d’ Araxos en Grèce.
Durant les 60 premiers jours Freedom Falcon a traité 70 cibles au sol en utilisant une centaine de BGL.
Ce ratio ne doit pas être considéré comme une preuve flagrante de « déchets » (de cibles ratées).
Les F-16AM de Freedom Falcon malgré leur âge, tout comme les pilotes et mécaniciens, ont parfaitement rempli les missions qui leur étaient assignées.
Une fois que les objectifs au sol sont identifiés et répertoriés, d’une façon générale, les ordres de missions sont dispatchés en fonction des disponibilités et des moyens.
Lorsque la cible a été frappée on s’assure du résultat, soit par une image satellite, soit par une mission de reconnaissance aérienne de la cible traitée.
Certaines cibles durcies nécessitent donc parfois, une nouvelle intervention par largage de BGL, à fortiori si on décide que celles-ci ne doivent pas dépasser un certain poids qui correspond à un pouvoir détonnant, ceci dans le souci permanent de responsabilités de protéger évoquées plus haut.
Concernant les missions CAP et SEAD, les F-16AM belges ont apporté une contribution nécessaire et indispensable au maintien de la « no fly zone ».
Notons que deux C-130 Hercule assuraient la liaison entre la Belgique et Araxos et que les nécessités des rotations exigeaient la disponibilité d’une vingtaine de F-16AM/BM en Belgique.
Finalement, sans tambours, sans trompettes et sans faire de mousse, la Composante Air a parfaitement fait son travail.
A la fin de Freedom Falcon, plus de 470 bombes guidées avaient été larguées.
A suivre...
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci admin
Les F-16 AM/BM belges ne sont donc pas non plus frappés d'obsolescence pour les missions qui leur étaient attribués
Ce sont des SABCA F-16 Blk 10 ; avec Mid Life Uprade
Les F-16 AM/BM belges ne sont donc pas non plus frappés d'obsolescence pour les missions qui leur étaient attribués
Ce sont des SABCA F-16 Blk 10 ; avec Mid Life Uprade
Royan11- CLUB
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Bonjour
Merci bien Admin
A propos des bases déportées, il y avait aussi, peut-être, celle de N’Djamena au Tchad ?
C'est un point d'appui bien placé au sud, le seul.
Merci bien Admin
A propos des bases déportées, il y avait aussi, peut-être, celle de N’Djamena au Tchad ?
C'est un point d'appui bien placé au sud, le seul.
RudoH- CLUB
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Salut RudoH
C'est tout à fait EXACT
Camp Croci, Abeche est une base permanente des armées françaises au Tchad
Etaient prépositionnés Mirage F 1CR et Breguet Atlantique
4 Mirage 2000D et 1 C-135FR les ont rejoint ( qui n'étaient donc pas compris dans le dispositif Epervier )
Un renforcement à Faya FTTY fut également étudié dès le début ( avec aussi des effectifs de l'Armée de Terre )
C'est tout à fait EXACT
Camp Croci, Abeche est une base permanente des armées françaises au Tchad
Etaient prépositionnés Mirage F 1CR et Breguet Atlantique
4 Mirage 2000D et 1 C-135FR les ont rejoint ( qui n'étaient donc pas compris dans le dispositif Epervier )
Un renforcement à Faya FTTY fut également étudié dès le début ( avec aussi des effectifs de l'Armée de Terre )
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Salut à tous
Les opérations de la Flyvevaben, Force Aérienne Danoise
Dès l'adoption de la résolution 1973, la ministre des affaires étrangères Mme Espersen fit savoir que son pays était prêt à s'engager
Rapidement, 6 ( +1 ) SABCA F-16 Block 10/15 modernisés AM & MLU furent envoyés à Signonella pour assurer les missions CAP, SEAD et frappes au sol au moyens d'Amraam, Sidewinder & GBU-12 LGB
La présence de la L 16 sur ces F-16 fut un atout.
Les F-16AM du Esk.730 et du EsK 727 furent prolongés dans leurs missions tous les 3 mois jusqu'à la fin
6 + 1 signifie 1 avion "spare" ce qui permet, comme pour toutes les autres AA, d'avoir une disponibilité opérationnelle optimale.
Un LM C-130 J danois fut également stationné à Signonella
Le Danemark avait déjà déployé des F-16 en Afghanistan et avait pris son tour dans la permanence aérienne pour la surveillance du ciel des pays baltes.
Pour OOD et OUP, le travail fut fait, sans histoire. Et bien fait
Les opérations de la Flyvevaben, Force Aérienne Danoise
Dès l'adoption de la résolution 1973, la ministre des affaires étrangères Mme Espersen fit savoir que son pays était prêt à s'engager
Rapidement, 6 ( +1 ) SABCA F-16 Block 10/15 modernisés AM & MLU furent envoyés à Signonella pour assurer les missions CAP, SEAD et frappes au sol au moyens d'Amraam, Sidewinder & GBU-12 LGB
La présence de la L 16 sur ces F-16 fut un atout.
Les F-16AM du Esk.730 et du EsK 727 furent prolongés dans leurs missions tous les 3 mois jusqu'à la fin
6 + 1 signifie 1 avion "spare" ce qui permet, comme pour toutes les autres AA, d'avoir une disponibilité opérationnelle optimale.
Un LM C-130 J danois fut également stationné à Signonella
Le Danemark avait déjà déployé des F-16 en Afghanistan et avait pris son tour dans la permanence aérienne pour la surveillance du ciel des pays baltes.
Pour OOD et OUP, le travail fut fait, sans histoire. Et bien fait
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Salut à tous
La participation norvégienne
La Ministre de la défense Grete Faremo avertit très honnêtement dés le début qu'un petit pays militaire comme le sien ne peut maintenir éternellement une contribution substantielle à l'effort de la coalition
C'était la bonne question à poser dès le début
Une résolution votée par l' UN Security Council
Et ensuite que fait-on, avec quels moyens ( la théorie de tous les moyens ....), pendant combien de temps ?
Se débarrasser de Kadhafi et après ?
Plus largement : faudra-t-il aller encore plus loin; avec une intervention terrestre par exemple ?
Ces questions et d'autres ont poussé les américains à mettre fin à OOD - Odyssey Dawn
D'autres considérations plus politiques furent débattues, beaucoup moins en Norvège
Une intervention militaire ne rapporte pas une voix quand elle réussi . Elle en fait perdre en cas d'échec
C'est ce genre de considérations qui personnellement me donne la nausée
Pour revenir à la participation norvégienne
6 SABCA/ Fokker F-16AM furent envoyés à Souda Bay en Grèce, un nombre équivalent fut maintenu à disposition sur toute la période OOD OUP
Ce qui signifie une centaine de pilotes de la Luftforsvaret ayant pris leur tour de mission dans les opérations CAP, SEAD et Frappes au sol
Un LM C-130 J30 assurait les indispensables liaisons entre la Norvège et la Grèce.
Au final, la Luftforsvaret a fait jusqu'au bout le job qui lui était demandé !
La participation norvégienne
La Ministre de la défense Grete Faremo avertit très honnêtement dés le début qu'un petit pays militaire comme le sien ne peut maintenir éternellement une contribution substantielle à l'effort de la coalition
C'était la bonne question à poser dès le début
Une résolution votée par l' UN Security Council
Et ensuite que fait-on, avec quels moyens ( la théorie de tous les moyens ....), pendant combien de temps ?
Se débarrasser de Kadhafi et après ?
Plus largement : faudra-t-il aller encore plus loin; avec une intervention terrestre par exemple ?
Ces questions et d'autres ont poussé les américains à mettre fin à OOD - Odyssey Dawn
D'autres considérations plus politiques furent débattues, beaucoup moins en Norvège
Une intervention militaire ne rapporte pas une voix quand elle réussi . Elle en fait perdre en cas d'échec
C'est ce genre de considérations qui personnellement me donne la nausée
Pour revenir à la participation norvégienne
6 SABCA/ Fokker F-16AM furent envoyés à Souda Bay en Grèce, un nombre équivalent fut maintenu à disposition sur toute la période OOD OUP
Ce qui signifie une centaine de pilotes de la Luftforsvaret ayant pris leur tour de mission dans les opérations CAP, SEAD et Frappes au sol
Un LM C-130 J30 assurait les indispensables liaisons entre la Norvège et la Grèce.
Au final, la Luftforsvaret a fait jusqu'au bout le job qui lui était demandé !
Admin- Admin
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Re: Odyssey Dawn – Unified Protector – Un debriefing
Merci bien
Un début d'explication sur la fin d'Odyssey Dawn
Et la mise en relief de l'effort réel de pays comme la Norvège, le Danemark dont les armées de l'air sont moins importantes en nombre
Un début d'explication sur la fin d'Odyssey Dawn
Et la mise en relief de l'effort réel de pays comme la Norvège, le Danemark dont les armées de l'air sont moins importantes en nombre
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